Zoug, la bourgade suisse devenue capitale de la Crypto Valley

Zoug est une commune située en Suisse allemande qui borde un lac. Cette bourgade tranquille de 30 000 habitants est récemment sortie de l’anonymat au point d’être surnommée la capitale de la Crypto Valley. Le journal Le Temps raconte comment la ville a su surfer sur l’essor de la blockchain et le récent engouement pour les ICO. (Lire notre article : 7 choses à savoir sur les ICO, ces nouvelles levées de fonds en crypto-monnaie).

Berceau de l’ether

Selon le quotidien suisse, des dizaines de start-up travaillant sur les monnaies virtuelles et la blockchain se sont installées dans cette zone géographique qui s’étend sur une trentaine de kilomètres de Zoug à Zurich. C’est d’ailleurs à Zoug que l’une des crypto-monnaies les plus plébiscitées du moment, l’ether, est née.

Ethereum, la start-up à l’origine de l’ether, est aussi la première entreprise à avoir eu recours à une Initial Coin Offering (ICO). Ce mode de financement alternatif consiste à émettre des actifs virtuels échangeables contre de la crypto-monnaie. En 2014, la start-up fondée par Vitalik Buterin émet des tokens (des jetons virtuels) qu’elle échange contre des bitcoins. Leur valeur a été multipliée par plus de 1000 en l’espace de trois ans.

Un cabinet d’avocats spécialisé dans les ICO

Depuis, les ICO se multiplient. Aujourd’hui, le rythme de ces nouvelles levées de fonds oscille entre 5 et 10 par jour et elles devraient représenter en 2017 plusieurs milliards de dollars. Les plus importantes ont été effectuées depuis des fondations basées à Zoug. Le Temps cite ainsi le cas de la start-up Tezos : « La société a créé une fondation à Zoug quelques semaines avant de lancer sa levée de fonds, qui lui a permis de récolter 232 millions de dollars ». Mais aussi l’entreprise israélienne Bancor ou encore la société Cosmos, qui a levé, en avril 2017, l’équivalent de 15 millions de francs suisses (un peu plus de 13 M€) en trente minutes. « La société Bitaccess avait passé au crible une quarantaine de projets dans le monde, dont une quinzaine avait vu le jour en Suisse, levant 168 millions de dollars », écrit le quotidien suisse. L’activité est telle que Zoug dispose même d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les ICO.

Les autorités locales, elles, voient cet engouement d’un bon œil. « Toutes les ICO réalisées ici le sont pour des projets sérieux », avance Dolfi Müller, le président de la ville, interviewé par Le Temps. Ce dernier reconnaît toutefois que certaines ICO sont risquées… quand les spécialistes du secteur s’accordent déjà sur l’existence d’une bulle.

source : Usine Digitale L’Usine Digitale – Actualités à la une http://ift.tt/1dPucBz September 18, 2017 at 08:02AM