[Voiture connectée] Data, IA, cloud… comment Adobe souhaite transformer l’expérience à bord

D’ici à 2022, la voiture connectée devrait générer 155,9 milliards de dollars de revenus, contre 52,5 milliard de dollars en 2017, selon les estimations de PwC*. Un potentiel sur lequel les fournisseurs de solutions comptent bien miser. C’est le cas d’Adobe qui a annoncé le 11 septembre 2017 le lancement d’une solution dédiée aux constructeurs automobiles.

Cette nouvelle offre, basée sur l’intelligence artificielle, le machine learning et la collecte de data (avec Adobe Cloud Expérience et Sensei), inclut trois fonctionnalités phares : la compréhension du comportement des usagers pendant la conduite, l’apport de contenu personnalisés dans la voiture et la diffusion de publicités audio ciblées. « Avec les data collectées sur une seule plateforme et leur analyse, les constructeurs automobiles pourront réagir afin d’offrir une meilleure expérience utilisateur« , explique Axel Heyenga, Senior Industry & Marketing Specialist EMEA chez Adobe Systems, interrogé par L’Usine Digitale dans le cadre du salon du marketing digital Dmexco 2017.
 

Expérience personnalisée à bord de la voiture

Playlists personnalisées, recommandations sur le trafic, les restaurants ou les hôtels les plus proches en fonction des goûts du conducteur et de ses passagers, mode de conduite, points de charge de la batterie pour les voitures électrique… Autant de services qu’Adobe imagine grâce à la collecte et de l’analyse des datas. « On passe en moyenne entre 50 minutes et une heure par jour dans sa voiture et c’est le seul endroit où ne pouvons pas légalement utiliser notre smartphone. Nous devons pouvoir être en mesure d’apporter des solutions personnalisées au sein de cet espace« , indique l’expert.

« Retail,  ingénierie, banque, voyage et entertainment… Tous ces secteurs entrent dans la voiture.  La voiture devient un nouveau point de contact : c’est le nouveau hub pour les transports et nous sommes consultés dans cette voie », ajoute Axel Heyenga. « L’automobile est l’une des verticales où on a une grande pénétration : huit des dix plus gros constructeurs au monde travaillent déjà avec nous. Ils commencent juste à exploiter le potentiel dans sa globalité. »

En effet, si des solutions connectées et personnalisés existent déjà au sein des voitures commercialisées, « c’est encore de l’ère de l’iPhone 1« , plaisante-t-il au lendemain de révélétaion de l’iPhoneX. Avant d’ajouter : « Mais les marques apprennent. C’est le cas de Mercedes Benz avec MyTaxy, FlixBis : avec ces nouvelles entités, la marque analyse quel types de services elle pourra développer dans le futur. »
 

Une plateforme pour casser les silos

Car selon Axel Heyenga, le chalenge n’est plus seulement l’ingénierie et le design, mais l’expérience de marque : « Il y a 5 ans, ils ont compris que l’un des piliers de leur transformation était l’ingénierie. Mais désormais, le point de différenciation est la marque et l’expérience de marque« , assure-t-il. Une réelle rupture pour une industrie qui travaille traditionnellement en silo. « Marketing, vente, après-vente, ingénierie… Tout est ‘siloté’. Mais soyons réalistes, nous ne pourrons pas casser les silos comme cela. C’est pour cela que nous avons développé cette solution qui permet de collecter le contenu et la data sur une seule plateforme à laquelle chacun aura accès« , exprime-t-il.

Mais cela implique un changement d’organisation au niveau du management : « Avec les données, ce sont les directeurs du marketing qui donneront les axes de développement aux services IT. Ces derniers ne travailleront plus secrètement dans leur coin. Ils devront apprendre à travailler ensemble« , analyse Axel Heyenga… Un autre point à régler, d’un point de vue RH cette fois.

 

*Chiffres issus de l’étude « Connected car report 2016 » de PwC

source : Usine Digitale L’Usine Digitale – Actualités à la une http://ift.tt/1dPucBz September 15, 2017 at 08:18AM