Contre l’avis des parlementaires américains et de ses conseillers à la sécurité nationale, Donald Trump annonce la levée prochaine des sanctions contre ZTE. Lequel doit fournir des garanties de sécurité, procéder à quelques changements dans sa direction et débourser 1,3 milliard de dollars.

La sortie de crise est proche pour ZTE. Et c’est Donald Trump qui le dit… ou plutôt le tweete, comme à son habitude. Sur le réseau social, le président des Etats-Unis évoque un deal aux termes duquel le géant chinois se verrait réautoriser l’achat de composants américains. En contrepartie, ZTE devrait apporter « des garanties de sécurité de haut niveau, changer son management et sa direction, acheter des pièces américaines et payer une amende de 1,3 milliard de dollars ».

L’accord permettrait à ZTE de recommencer à faire affaires avec des sociétés américaines, notamment les fabricants de semi-conducteurs, Qualcomm en tête. Le géant chinois a récemment été interdit d’achats de technologies et de composants électroniques américains pendant sept ans suite à sa condamnation pour avoir violé les embargos américains sur l’Iran et la Corée du Nord et avoir menti quant aux sanctions infligées aux cadres responsables de la violation des embargos.

Echange de bons procédés

Rappelons que ZTE avait déjà accepté de verser 1,2 milliard de dollars d’amende en mars 2017. L’allégement de la peine, qui déplaît fortement à certains élus américains (d’où la saillie twiterresque de Donald Trump contre les démocrates) ne va pas non plus dans le sens des avis de la plupart des conseillers à la sécurité nationale du Président américain, croit savoir le Washington Post.

Mais cet accord permettrait d’obtenir de la Chine des concessions commerciales, alors que les deux gouvernements sont en pleine négociation sur ces sujets. Selon le quotidien américain, il s’agirait même d’une demande personnelle de Xi Jinping, le gouvernement chinois ayant par ailleurs menacé de mettre fin aux pourparlers et, à terme, d’appliquer le traitement subi par ZTE aux entreprises américaines.